" Quand l'état cherche à créer davantage de sécurité, la population devient de moins en moins sûre d'elle ... Mais la nation n'est pas un état. Elle est un peuple, composé d'individus réels avec des espoirs, des rêves et une vision. La plus grande barrière n'est pas le gouvernement, ni les moyens de production, ni le système d'éducation, ni les mesures contre le progrès. Le plus grand défi vient de l'intérieur de l'homme. Nous devons changer avant que le monde ne change. "


Nous avons beaucoup parlé d'un nouvel esprit d'entreprise. Mais si tu devais citer un obstacle majeur qui a freiné le progrès en France, lequel serait-il ?

" Un seul ? : La critique. Depuis longtemps la France a été terre d'asile pour les critiques. Et pourtant, c'est vraiment paradoxal. Tu vois, les français ont été des innovateurs depuis des siècles. Pas seulement dans les arts, mais dans le dévelopement de l'automobile, du chemin de fer, de l'aviation et beaucoup d'autres domaines encore. Mais en même temps, il semblerait que chaque français soit un philosophe. Et les racines en sont profondes.

... On peut me taxer d'optimiste éternel, mais je crois en l'avènement d'un jour nouveau. Je crois que la puissance de l'individu surpasse la puissance de l'état. Je pense que, dans un pays libre, toute tentative de suppression de l'initiative individuelle est vouée à l'échec. Bien sûr, nous aurons toujours nos critiques. Mais nous ne devrions pas leur permettre de détruire nos rêves. Il est certain qu'ils essaieront. Ils nous diront que nous perdons notre temps. Ils nous parleront de ceux qui ont échoué sur la même voie avant nous. "


Semer et récolter

Récemment, lors d'un congrès de formation, j'ai parlé à un jeune couple qui m'a dit : " Nous nous sommes lancés dans une affaire qui représente un potentiel financier conséquent. Mais même si nous ne gagnions pas un seul centime, cela en vaut la peine. Nous avons des rêves, de nouveau. Nous avons une activité commune. Notre relation en tant que couple est renforcée. Notre confiance en nous-mêmes a grandi, et nous ne nous sommes jamais fait autant d'amis. "

Est-ce que çà vaut la peine de se lancer en affaires ? Sans aucun doute ! A la longue, même l'argent passe au deuxième plan. La chose la plus importante, c'est la cause pour laquelle nous nous battons. Bien sûr, ceci implique des sacrifices. Néanmoins, je ne crois pas qu'un investissement financier conséquent devrait être une condition absolue pour une affaire solide. Par contre, il faut investir du temps, de l'énergie et de la créativité.

 

... Ceci soulève un problème. Est-ce qu'on devrait vraiment être impliqué dans quelque chose qui comporte le risque d'échouer ?

" Si j'étais à la tête d'une université, pourrais-je garantir à chaque étudiant qu'il soit assuré d'obtenir un diplôme à l'issue de ses études ?

Chaque couple commence un mariage avec la promesse : " ... jusqu'à ce que la mort nous sépare. " Mais est-ce qu'ils y arrivent tous ? Les statistiques nous montrent que presque la moitié échoue."

L'époque du

service est là !

 

" En examinant l'évolution actuelle de l'économie, nous pouvons observer un transfert massif de production de biens industriels vers les offres de services. Les nouvelles richesses des pays occidentaux sont basées sur leur capacité à offrir un grand service. C'est le domaine de la croissance véritable.

Mais lorsqu'il s'agit de particuliers, je crois que la production et le service vont de pair. Dans le domaine commercial, par exemple, les plus gros producteurs sont ceux qui offrent le meilleur service. Les gens n'achètent pas seulement des produits. Il se crée une relation avec le client. Vendre et servir sont indissociables. "

En France, je crois qu'il y a un mouvement profond au niveau national où la sécurité n'est plus le mot à la mode. Les gens sont à la recherche d'opportunités. Ce qui est synonyme d'une nation en croissance et pleine de nouveaux espoirs.

Un changement majeur s'annonce dans la façon de distribuer des biens de consommation. Au lieu d'acheter un baril de lessive dans un magasin à proximité, par exemple, ils s'achèteront des marchandises entre eux, et garderont les bénéfices.

Au lieu de voir des grossistes et des détaillants cumuler les marges de 50 ou 60% sur les articles qu'ils diffusent, les gens encaisseront ces marges eux-mêmes. Je crois qu'il y aura une forte croissance des centres de distribution à domicile.

 


Et maître et disciple

En collaboration avec Doug Wead qui est l'auteur de nombreux livres qui se sont vendus à plusieurs millions d'exemplaires y compris la biographie de Ronald Reagan ..." In pursuit of the Presidency "

 A la mémoire de mon père, qui par l'exemple de sa vie m'a enseigné que lorsque le rêve est assez grand, les faits ne comptent pas.


La nouvelle Révolution Française

" Tu sais Doug, je sens la venue d'une nouvelle révolution en France. Notre réputation est faite à cet égard. La France a été une des premières nations sur terre à abolir la monarchie et à créer une république. C'était à la fin du XVIII ème siècle. C'était la Révolution Française. Je suppose que ce n'était qu'un début.

Nous avons une longue histoire d'évènements exceptionnels : Napoléon, les Guerres Mondiales, Charles de Gaulle et la Cinquième République, etc... Cependant, la révolution dont je parle n'appelle pas les citoyens aux armes, ni ne fait couler de sang. Elle a lieu tranquillement dans les coeurs et les esprits des Français de Calais à Cannes, de Nancy à Nantes. Oui, il y a une révolution qui commence à prendre forme. Non, pas dans la littérature, pas dans le droit, pas dans l'agriculture, ni dans l'art. C'est dans le monde des affaires qu'elle a lieu. Eh oui, dans le mondes affaires ! "


La meilleure définition de l'égalité a sans doute été reprise dans un dicton qui remonte à la Révolution Française : " Une carrière ouverte aux talents ".

Un homme doit pouvoir aller où le mènent ses rêves.


Si les gens prenaient seulement le temps de regarder les opportunités qui existent, l'enthousiasme les envahirait également. Mais trop nombreux sont ceux qui ressemblent à l'homme dans une voiture de métro. Quelqu'un est monté, s'est assis à côté de lui et lui a demandé : " Pouvez-vous me dire quelle est la prochaine station ? " .

" Désolé " a répondu l'autre, " Ca fait quinze ans que je fais le même trajet mais je ne connais que deux noms de stations : celle où je monte et celle où je descends ".

Et puis, vous êtes libre !

Quand tu parles à d'autres de ce concept ( la libre entreprise ), que crois-tu qu'ils cherchent ? Quels sont leurs mobiles profonds ? Que veulent-ils retirer de la vie ?

" Je pense qu' ils recherchent quatre choses " :

1 - Des revenus non limités

2 - Le choix de décider de leur propre retraite

3 - La sécurité financière

4 - La liberté individuelle

" Du balayeur au président d'une grande entreprise, tous cherchent les mêmes choses. Ils veulent gagner leur vie proportionnellement à l'effort fourni. Ils ne veulent pas être enfermés dans un système qui dicte aux hommes quand ils peuvent travailler et combien de temps ils leur faudra continuer. Ils veulent savoir que leur source de revenu est solide et sûre. Et ils veulent être libres de travailler quand ils le veulent, et de profiter de la vie engendrée par la prospérité ".

Si un homme ou une femme est libre d'avoir ses rêves, il ou elle ne devrait pas être limité par une barrière artificielle quelle qu'elle soit. Je crois à une taxation et une imposition justes et équitables, et je crois à la nécessité de partager les richesses. Mais je ne crois pas que l'accumulation de revenus puisse nuire à l'économie d'un pays.

 

Si un homme achète une voiture de luxe, qu'aura-t-il fait ? Il aura employé des centaines de personnes pour la produire. Il aura partagé les richesses avec une concession automobile qui emploie des mécaniciens, des secrétaires et du personnel de vente.

 


Le principe " Maître - disciple "

" Le concept n'est certainement pas nouveau. Depuis des années il existe le système de l'apprenti dans l'artisanat. Un jeune homme apprend son métier auprès de quelqu'un qui a des années d'expérience. Mais il est rare de rencontrer ce principe dans le management.

Quand je parle d'un maître, je parle de quelqu'un qui a réellement produit ce que vous voulez produire. Ce n'est pas un philosophe. Vous n'êtes pas à la recherche de théories. Vous êtes à la recherche du succès.

L'objectif est de progresser au point de devenir un maître soi-même. Et ceci ne peut être réalisé qu'en prenant ses propres décisions. Nous ne cherchons à produire des robots ou des copies conformes.

La seule façon de vraiment réussir, c'est en aidant les autres. Et je ne parle pas de " faire les choses " à leur place. Il s'agit de faire les choses plutôt par inspiration et exemple. Schweitzer disait : " L'exemple n'est pas la meilleure façon d'enseigner. C'est la seule. "


L'avenir, c'est maintenant !

 

" Il y a ceux  qui pensent que la terre est comme un gâteau avec une taille donnée. Ils cherchent à vous convaincre que si vous réussissez, vous prenez une plus grande part de gâteau, ce qui fait que d'autres meurent de faim.

En France, il y a 30 ou 40 ans, très peu de foyers étaient équipés d'un réfrigérateur. Encore moins d'entre eux avaient des machines à laver le linge, sans parler de lave-vaisselle ou de téléviseur. En fait, l'électroménager, courant pour un foyer d'aujourd'hui, était considéré comme un grand luxe il y a quelques dizaines d'années. Mais maintenant ces articles sont là. Et s'ils ne sont pas en notre possession aujourd'hui, ils le seront demain. La production en masse fait baisser les prix. Davantage de gens achètent et le niveau de vie général s'améliore.

En feuilletant un magazine, vous voyez une publicité pour une nouveauté, un ordinateur révolutionnaire. Mais en regardant le prix, vous vous demandez qui peut se permettre d'acquérir un pareil bijou.

Mais quelqu'un le peut. Dans les premières phase de tout développement en haute technologie, les riches sont les seuls acquéreurs potentiels. Et grâce à cette capacité, la compagnie de production peut survivre et continuer à produire jusqu'à ce qu'elle puisse produire en grande quantité pour ramener le prix à des niveaux accessibles. De nouveau, tout le monde en profite ! "

 

Au 19è siècle, Alphonse Thiers était opposé au développement du chemin de fer sous prétexte que ceci allait créer du chômage dans les diligences.

Cet exemple peut faire sourire, mais la situation est la même aujourd'hui. Certains individus veulent protéger leur petit monde et beaucoup d'entre eux réagissent violemment quand de nouveaux concepts sont introduits.

Beaucoup préfèrent la sécurité à l'opportunité.

 

réalisation europortun 2005 - contact webmaster

ACCUEIL

L'histoire de Jean Godzich